En arrivant à Tokyo, ce qui m'était le plus difficile consistait moins à lire les panneaux (qui sont pour la plupart écrits en alphabet roman, ou bien tout simplement en anglais) que de deviner lequel il était bon de suivre. Lorsqu'un sentiment de déjà vu s'attachait à un mouvement de tête un peu brusque, il ne s'agissait pourtant pas d'un texte rédigé en français. D'autres blogueurs ont appelé ça du franponais. : les enseignes japonaises s'attachent régulièrement à imiter la grammaire et les sonorités françaises pour s'attirer un peu de prestige. La plupart du temps quelques coquilles, de nouveaux mots ou des usages poétiques de la langue. Je n'ai pas réussi à prendre de photo du sac à main "signifiant-signifié" que j'avais croisé à un carrefour mais il y a eu d'autres occasions depuis et j'en ferai un album, un bouquet à la manière non pas d'un fleuriste mais d'un "fleurage".
Une fois la barrière de la langue remise en place, tout est histoire d'expérience, de notes improbables en sortant d'un magasin. Par exemple, il est moins cher de se faire faire un massage (environ 20euros) que d'aller chez le coiffeur (environ 50euros). Il est aussi moins cher de s'acheter un café dans un des multiples distributeurs arc-en-ciel (environ 1euros) qu'une pomme (environ 2euros). En revanche, la mauvaise bouffe japonaise est très saine : un bol de riz avec de la viande dessus et parfois un oeuf (pour 3euros) est, à condition de ne pas se jeter sur le verre de thé infame servi avec, tout à fait suffisant pour se nourrir. Il y a plusieurs chaines de restaurant de ce type : Matsuya, Sukiya, Yoshinoya... Le seul risque étant de finir dans cet état là après un an :
Les prix du marché du fruit : 2euros pour une pomme, 4 euros pour 6 clémentines, 1euros 80 pour un oignon...
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